Colloque international – Maryse Condé, dans le monde
Le vendredi 4 octobre 2024, la Région Guadeloupe poursuivra son année culturelle dédiée à Maryse Condé avec un colloque international. Elle a désigné l’université des Antilles comme opérateur pour la mise en œuvre scientifique de cet événement majeur, point d’orgue d’une année culturelle riche pour le monde littéraire, mais aussi et surtout pour notre territoire guadeloupéen.
Maryse Condé, si elle est une femme de lettres dont le talent n’est plus à prouver, s’est élevée, ce 2 avril 2024, au rang des auteurs immémoriels. Ce colloque international se présente comme le digne hommage à la femme guadeloupéenne qui a su faire rayonner son pays sur la scène littéraire internationale.
Maryse Condé, la voyageuse, la nomade, la rebelle, comme on se plaît à la nommer, s’est trouvée et retrouvée dans le monde : en France Hexagonale, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Ghana, en Angleterre, au Sénégal, aux États-Unis… Son œuvre trouve une influence dans des ancrages variés, dans la pensée de l’Autre, mais si Maryse Condé est certes une nomade du monde, elle est aussi et avant tout Guadeloupéenne, marquée par sa terre qui demeure un chez elle, le pays natal, la Guadeloupe.
Chez elle et dans le monde, elle a fait retentir une voix forte, éclatante, parfois rebelle et provocante, mais toujours juste. Cette voix est celle qui pointe du doigt les ravages du colonialisme et du post-colonialisme ; cette voix est celle qui tente de peindre la vérité du cœur, qui rit, qui pleure ; cette voix est celle d’une femme, journaliste, enseignante, écrivaine, indépendantiste engagée, qui parle du monde, qui parle de la vie, sans fards.
La Guadeloupe est « le lieu qui a fait ce qu’[elle est], [ses] parents, [ses] souvenirs d’enfance, ont créé quelque chose qu’[elle] ne pourra jamais modifier ». La Région Guadeloupe et l’université des Antilles, en lien avec la Kaz a Condé, sont honorées de célébrer ce vendredi 4 octobre l’impérissable figure condéenne, honorées de permettre à chacun de découvrir, ou de redécouvrir, à cette occasion une œuvre marquée par le sceau de l’immortalité. Elle s’élève aujourd’hui comme l’heureuse résonance d’une voix singulière qui trouve son écho dans le cœur de chaque guadeloupéen, de chaque amoureux de la prose.